Oswiecim, le périmètre de la mémoire

Exposition

2018
Metz Photo 7.1, Metz

« La mémoire est une matière flottante, elle s’évade d’un endroit à un autre. Elle se pose et se repose. »

Comme tous mes projets, celui-ci est un travail sur la mémoire : où réside-telle ? Peut-on la circonscrire ? Est-elle un contenant ou un contenu ? Et quels sont ses rapports avec la vie présente ?
Ici, il s’agit plutôt d’une mémoire avortée, mort-née. Une mémoire qui n’a pas pu se faire, comme on peut le dire à propos d’un deuil.

Un périmètre, c’est quelque chose qui cerne et ne laisse rien s’échapper au-dehors. Ça ne dit rien de ce qu’il y a au-dedans : ça le contient. Parce qu’un jour d’août 1974, à cause de mon jeune âge, je n’ai pas été autorisé à entrer pour visiter le camp d’Auschwitz, ce périmètre inconnu a pris une place centrale dans ma vie. Il m’a fallu quarante-trois années pour que, de manière un peu inattendue, je me trouve en position de franchir ce périmètre. Le franchir a été plus aisé que je ne l’aurai cru. L’arpenter n’a pas comblé tous les vides. Le périmètre a changé mais il est encore là, à l’intérieur de moi.

L’exposition Oswiecim, le périmètre de la mémoire a été présentée en 2018 à Metz dans le cadre du festival Metz Photo 7.1.

Bruno Dubreuil, Oświęcim ou le périmètre de la mémoire

Oświęcim. L’entrée du camp

Bruno Dubreuil, Oświęcim ou le périmètre de la mémoire

Oświęcim. « … son aura maléfique restera intacte et j’éviterai même de rencontrer sa tranche. »

Bruno Dubreuil, Oświęcim ou le périmètre de la mémoire

Oświęcim. « Peu de temps avant de quitter le camp, je photographie mes deux garçons qui se tiennent par l’épaule »

Bruno Dubreuil, Oświęcim ou le périmètre de la mémoire

Oświęcim. Bruno Dubreuil et son Semflex

Bruno Dubreuil, Oświęcim ou le périmètre de la mémoire

Oświęcim ou le périmètre de la mémoire. Vue d’exposition à Metz, aux jardins Jean-Marie-Pelt. 2018

Crédits photos

Bruno Dubreuil

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